Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

BESTIAIRE part 1

par Roger Kint

BESTIAIRE part 1

Bestiaire: nom masculin ( latin médiéval bestiarum)

Ensemble de l'iconographie animalière, ou groupe de représentations animalières, notamment du Moyen Âge.

Chers explorateurs d'Echosland, après de longues explications sur la population d'Echosland, nous allons faire un petit détour vers l'encyclopédie zoologique de cette chère clientèle qui continue de nourrir "la bête". Et comme vous l'avez tous, certainement, appris à l'école élémentaire, pour les animaux se nourrissent d'autres animaux, selon la chaîne alimentaire. Ainsi "l'animal humain" ne dérogera pas à la règle ( car comme le disait Schopenhauer :" L'être humain est, au fond, un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons seulement dompté et apprivoisé par ce que nous appelons la civilisation »). C'est donc après réflexion, que nous pensons qu'il serait temps de vous commenter une encyclopédie des "animaux-clients" qui adorent quitter Echosland, avec trois fois rien dans leur porte-monnaie...

Dans l'inoubliable abyme qui nous entoure, il serait nécessaire de suggérer aux vers qui s'y terrent, que l'illusion n'a qu'une finalité.... La DESILLUSION! Au bout d'un temps arrive toujours ce moment, où l'en se rend compte que le coq sur le toit n'est que de métal et qu'il n'indique guère où se trouve l’Ouest ou l’Est... Mais que c'est le vent qui le fait bouger, tel un Haïku qui vous expliquerait comment des bourrasques de vent emportent les sangliers, on y découvre qu'effectivement les sangliers étaient dans le tort de ne serait-ce que croire qu'ils pourraient un jour voler ! En fait, la plus grande farce et, la réelle vérité étant que le vent, invisible mais tellement puissant, leurs a laissé croire, à ces Suidés, qu'ils n'avaient ne serait-ce qu'une once de libre arbitre, dans le choix de se déplacer ou pas!

Ainsi lorsqu'on décide de détailler la faune mais surtout la flore( et oui il y'a bien plus d'êtres végétatifs qu'éveillés!) d'un bestiaire, il ne faut surtout pas négliger leur mental, état d'esprit, qui jouent, bien plus, que l'on pourrait le croire dans leur développement...

Lors de la création du monde, les animaux régnèrent bien avant les Hommes, alors ne serait-il pas plus judicieux de penser que comme dans tous les domaines, qu’il y'a cycle?

Le règne animal ne reprendrait il pas le dessus sur l'Humanité vaniteuse, qui s'est tant vanté d'être plus développée que n'importe quel autre organisme sur Terre?

ATTENTION: les espèces qui vont suivre ne sont nullement rangées par ordre alphabétique, car si nous voulons traduire Echosland avec le plus d'intégrité possible, il faut alors suivre son idéologie, id est: le DESORDRE!

MADAME PIPI:

- Espérance de vie: de 90 à 110 ans (dû à un bon fonctionnement, de filtration des toxines, via les reins).

-ATTENTION: espèce en voie d'extinction!!! En effet, depuis une trentaine d'années, elles ont commencé à être pourchassés, et dépossédées de leurs organes. Il existe une légende selon laquelle, boire de leurs organes mixés dans un milkshake, guérirait les troubles urinaires et assurerait une certaine longévité...

Surtout ne vous méprenez pas sur son nom, loin d'être la petite dame, qui s'occupe de nettoyer après chacun de vos passages en chantonnant: " Toi qui soulage ta tripe, tu peux dans ce gîte obscur, chanter ou fumer la pipe, sans mettre tes doigts au mur...". Bien au contraire! Jouissant de la capacité de se mouvoir très, très...très lentement, vous ne pouvez l'entendre (ce n'est pas par cela que vous devriez être effrayé, car sur la chaîne alimentaire, la "madame pipi", qui appartenait à la classe des herbivores, fut sous-classée, après réforme, dans la catégorie des végétaux... principalement grâce à sa capacité cérébrale). Néanmoins, elle a le moyen de détruire vos sinus, à tel point que vos yeux vous brûlent jusqu'à être aveuglé par... l'odeur! Une odeur d'urine concentrée depuis des mois, dans les mêmes vêtements, agrémentée de quelques soupçons, d'épiderme macéré!

On peut facilement l'a traquer avec les flaques jaunâtres qu'elle "dispense" sur le sol, dès qu'elle s'arrête à un endroit.

Enfin, de par son silence à toute épreuve, la "madame pipi", ne signalera jamais une de ses "bévues", préférant plutôt continuer sa route vers la caisse d'un magasin, par exemple; sans le moindre regard, ni la moindre excuse face à une employée de magasin qui découvrirait un de ses "cadeaux" sur le sol.

La Pousseuz:

La Pousseuz, bien qu'ayant un nom féminin, peut être de genre féminin ou masculin.

Tel son camarade, le Scarabée Bousier, elle pousse ce qui est toujours plus gros et plus grand et surtout plus fermé qu'elle .Cependant, si ce premier arrive à rapporter les boules de bouse gigantesques jusqu'à son terrier, pour laPousseuz, ce ne sont que des échecs! Mais son espoir reste intact et toujours aussi puissant face à la dure et opposante réalité. On ne distingue une Pousseuz que, dès lors qu'elle commence à agir (car avant elle ressemble à madame et monsieur lamda). Il suffit, ainsi, d'une rencontre fortuite avec une dame qui s'amuserait à pousser et actionner la poignée de la porte d'un magasin, avec grande conviction et regard empli de rage, alors que sous ses yeux il y'aurait une pancarte de la largeur de la porte qui signifierait que ce même magasin est fermé, pour se rendre compte que l'on vient de croiser une Pousseuz ( telle, une personne, brassant de l'air avec ses mains, pensant qu'elles lui assureront le même effet qu'un éventail, celle-là pourrait finir par lire qu'effectivement le magasin est fermé, mais continuerait de pousser croyant qu'elle pourrait faire céder la porte).

S'est-elle déjà demandé ce qu'il lui arriverait si elle cassait la porte, à force de violence? Que se passerait-il si un employé à l'intérieur, en pleine pause, assistait aux dégâts causés par une ou un fou furieux? Ne sortirait il pas lui aussi de ses gonds( comme la porte), afin de lyncher cet ersatz d'humain civilisé qui aurait pu croire que, simplement parce qu'il désirait acheter un stylo, il aurait fallu faire" une pause " à la pause et ainsi l'encaisser pour qu’elle puisse repartir le sourire jusqu'aux oreilles, fière d'un achat qu'elle n'utilisera que pour griffonner sur un journal car trop ennuyé par les articles de ce premier?

Le plasticophileouïe:

  • Due à une diminution des naissances, dans cette espèce, on rencontre le plus souvent des

hommes d'âge moyen ou de vielles femmes. C'est un être qui est ami avec tout le monde mais, en fait, avec personne.

Bien trop sociable pour être honnête, bien trop bavard pour être digne de confiance et bien trop seul dans les magasins. On le distingue grâce à trois signes particuliers : une combinaison inévitable si c'est bien un

Plasticophileouïe!

Premièrement, il porte toujours un sac en plastique à la main, que ce soit pour y mettre des achats ou même une simple feuille, il ne sépare jamais de ce sac de polymères (D’ailleurs, les scientifiques ont diverses opinions concernant ce sac,

dont ils sont constamment affublés, comme par exemple : " Il doit probablement absorber les molécules que contient son sac, par simple contact, afin de se revitaliser?", ou encore " Cela ne tient qu'à la superstition et à la peur de se faire foudroyer s’ il ne porte pas ce sac, qui empêcherait toute conduction malheureuse"....).

Deuxièmement, il est toujours souriant et vous salue de son plus beau "bonjour, ça va?" et surtout du plus… fort! (Comme si vous vous connaissiez depuis des siècles et qu'il venait jauger la température de votre foie!), car il veut que tous les clients pensent de lui que son illusion d’un quelconque lien avec le ou la vendeuse, le ferait ainsi, accéder au podium des privilégiés !

Il erre ainsi, dans le magasin, regardant chaque gondole, chaque rayon, chaque produit, sans jamais rien acheter. Car, troisièmement, ses grandes oreilles lui permettent de très bien entendre. Et tout entendre, est pour lui un don ! Sans gênes, il peut écouter n'importe quelle conversation, aussi inutile soit elle et la rapporter à quiconque lui tendrait une oreille attentive.... En fin de compte, peut-être que le sac lui sert d'amplificateur?

le néanthroverbophage:

Espèce que l'on ne voit guère partout, cet Homme du néant mange ses mots! Il est encore plus silencieux que la dame pipi, et à l'opposé du Plascticophileouïe, absolument pas sociable! Tel un spectre surgissant du néant, aussitôt que vous l'avez vu apparaitre il disparait, longeant les murs jusqu'à la porte de sortie, il souffre d'une logique appartenant au néant! En effet, il n'aime pas les endroits surpeuplés, et pourtant s'y rend, vous penserez peut-être que cela serait dû à un gigantesque... "Soupçon" de masochisme, mais en fait, il n'en est rien!

En fait, il n'aime pas les autres et veut leur faire savoir, tel un serpent venimeux, en autarcie, celui-ci a besoin de temps à autres, de victime sur qui cracher son venin et ainsi se conforter dans l'idée qu'il à encore cette capacité mortelle, malgré son exil. Ainsi, imposant un regard « grimacieux » (nous n’hésiterons pas, ici, à souligner le néologisme créée pour cet être extraordinaire, et qui n’est rien d’autre que la combinaison improbable, des « grimaces grâcieuses » !) ; il ne parle pas et par-dessus tout, ne répond guère à vos politesses de salutation, figé dans une « élongation faciale », laissant penser, qu'il aurait mangé du crottin de cheval de l'an passé, macéré aux petits oignons et à l'ail. Tout l'énerve même le fait que vous ne vous énerviez point de son attitude!

le bacteriophile:

Toujours malade, qu'il pleuve vente, neige, ou même par très.... Beau temps, il arrive affublé de son museau rouge et de sa toux, à tout va, ne sachant pas que la normalité c'est de ne pas être malade, il ne prend guère soin des gens à ses alentours, et ainsi ne les épargne pas de ses miasmes, dont il "vaporise" à gorge déployée, quoique ce soit dans un rayon de 3 mètres. Il est l'épicentre de la contamination et, ni ne le cache ni n’en minimise les dégâts, car cela serait une hérésie de sa part que d'oser mettre sa main devant la bouche lorsqu'il tousse ou... Éternue!

Toujours malade, MAIS aussi jovial, il est heureux de son état, car si cela fait bien longtemps qu'il a compris qu'il serait pour toujours malade, il s'est alors résolue, à partager par tous les moyens ses antigènes volatiles !

Oui! Pourquoi serait-il seul dans son presque-malheur? Lorsqu'on sait sa capacité à rallier les troupes "grâce au très lucratif don de bactéries (enfin, surtout pour les libéraux) qu'il fait sans même se soucier?"

(Ne serait-ce pas les prémices d'une misanthropie cachée???)

A SUIVRE...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article