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LES JOIES DE L'OUBLI

par Roger Kint

LES JOIES DE L'OUBLI

Si l'Homme est bien capable d'une infinité de choses, il n'est certes, pas encore apte à toutes les

Accomplir. Et, d'autre part, il reste bien une chose qui serait l'inespéré point de cet infini, id est: l'oublie volontaire, sans nul besoin d'une aide externe.

En d'autres termes : les gens ne cessent de se plaindre du fait qu'ils voudraient annihiler toutes ces maladies cérébrales, tel que le syndrome d'Alzheimer, afin de ne plus perdre cette si précieuse mémoire qu'il leur fut fournie depuis la naissance mais dont les tréfonds conscients ne peuvent remonter que vers les 4 premières années de leur vie.

Tout cela est faux, aussi bien que heureux est l'idiot il en va de même pour celui qui perd la mémoire.

Perdre volontairement et sans aide aucune, le souvenir de certains faits est encore inaccessible à l'animal humain.

L'Homme est par excellence son propre bourreau lorsque doué du cas de conscience, tout comme les autres sont votre enfer ou du moins, votre pass pour cet endroit...

La torture que procure le souvenir d'un mauvais acte, d'une perte, d'une stupidité ne sont que châtiments et lorsqu'il aimerait s'en dépêtrer, il n'a ni la volonté ni la capacité nécessaire. Ainsi, fait-il appel à des substances chimiques (comme l'alcool, les somnifères...) ou encore à l'intervention externe d'un individu (hypnose, chamane, psychothérapeute...).

La compassion dite, lorsque l'on se rend compte qu'un proche perd la mémoire de manière " maladive" n'est que pitié envers faiblesse, car le paradoxe reste dans le contrôle de se châtier autant que de se souvenir (Ah ! Cette chère dualité humaine, que ferions-nous sans elle?)

Mais les vrais chanceux ne seraient-ils pas ceux qui chaque jour revivent un nouveau monde avec de "nouveaux amis", ceux qui quittent assez tôt ce monde pour éviter d'alourdir leur passif envers cet endroit pavé de bonnes intentions, et qui d'après la suggestion de Sartre, ne serait accessible que "grâce" à l'intervention(ou l'in intervention?) d'une absence d'autarcie, nous permettant ainsi « d'accomplir » les 7 Péchés Capitaux ....

Nous pourrions travailler cette questions des heures, des jours, des siècles sans parvenir à la conclusion si facile que tout le monde cherche: "oui" ou "non".

Alors puisqu'à Echosland la paresse appartient au 7 B.A.Q (bonnes actions quotidiennes), nous éviterons de trop nous attarder à essayer de développer ce postulat et au lieu de cela, nous chercherons à connaitre cette histoire de ce garçon-là, non pas celui-là, mais celui-ci... (trêve de plaisanterie! Déjà la paresse me gagne dans mon vocabulaire, une vraie contagion!)

Martin oh petit marin

Un matin tu es tintin

Un latin qui ne sait rien

.... Mouahahahahaha

Ce petit Martin, loin d'être, aussi robuste qu'un marin, de souffrir la solitude avec dignité et silence, devait lui aussi connaitre son apogée au sein d’Echosland et c'est ainsi qu'il signa un contrat à durée.... Infinie!

Martin n'était pas un être naïf, du moins, pas en apparence immédiate, néanmoins, lorsqu'on lui proposait quelque chose et qu'il pouvait éviter de payer, alors sa maladie le piégeait. Depuis, ses 20 ans (il en avait dorénavant 35) il avait été contaminait par la « gripsoïte opportunistique aigue ». En sommes, il profitait de tout ce qu'il pouvait avoir gratuitement, et plus cher cela était mieux, il se portait.

Mais, sa « maladie » ne se résumait pas qu'à cela, en fait, dès qu'il faisait une nouvelle acquisition, il aimait à se vanter qu'il aurait pu le fabriquer seul, de ses propres mains mais, surtout grâce à « ses super neurones »!

Son regard, aurait pu être encore plus brillant (que celui de ce cher Penicilin, dont nous avions découvert la vie jadis), et pourtant, non! Il était torturé par ses remords, des culpabilités de toutes formes, mais toutes noires ; elles le rongeaient, tels des charognards, et ne le laissaient que quelques heures en paix…lorsqu'il s'endormait...

Il ne pouvait y avoir de regain d'énergie durant son sommeil, car chaque matin, la plaie pleine de croutes, toujours infectée, se trouvée une nouvelle fois remuée par une lame de rouillée et tordue...

Ses démons intérieurs, aussi visqueux que la matière dont été issue le démiurge, n'étaient pas que son châtiment, car Martin savait rebondir,( du moins que jusqu'à deux mètres de hauteur, puisque après il se "fragmentait"), ainsi devenaient ils son faire valoir, celui qui expliquait qu'il soit mort autant de fois et

qu'il ait pu ressuscité pour continuer de vivre avec son karma (dont à mon humble avis, la date de

péremption était dépassée depuis fort longtemps).

Toujours d'après lui, il avait déjà épuisé 5 de ses 7 vies de chat, et revenait à la vie grâce à son caractère de phénix. Un pigeon- chat flamboyant de ses propres déjections en bref! Il avait « tellement vécu et avait tellement surpassé d'étapes qu'il était, forcément, puissant »... D'après son humble avis encore!

Etre ainsi torturé, contrairement à ce quoi on se serait attendu, ne le rendait guère misanthrope. De fait, il se vantait de réussir à élever les gens en détresse. Même en carence de retour et de reconnaissance (et d’une infinité d’autres choses, cette fois-ci en notre humble avis !), il n'aurait de cesse de continuer cette

mission; qu'il pensait d'attribution divine.

Ainsi, tel un artiste incompris, il refaçonnait les personnes, les plus influençables qu'il puisse côtoyer

(parlez-moi de pygmalion!)

Sa seule raison de "survivre " comme il s’en vantait, ne se résumait qu’à faire avancer le monde?...

Encore un qui n’avait pas suivi les explications de ces chers Copernic, Galilée et autres! A croire qu'ils

furent accusés à la relapse par ses propres ancêtres!

Bref, il était l'élu (encore un autre! Je sais!), celui dont, le monde ne pourrait se passait de sa grandeur...

Mais s’il devait parlait en toute pudeur, (oui oui ! il lui en restait un peu,tout de même !), il était le

clameur de sa vie en tant qu'erreur.

Ainsi il devrait vivre comme le « presque-ermite », le "vieux" qui aiderait ses semblables à aller vers

l'ascension ( on aurait dû lui parler de l'ascenseur aussi!)

Il décida donc, très tôt, qu'il serait bénévole pour la société à but non lucrative du monde, et en parallèle

travaillerait chez Echosland. Cette idée d'allier les deux, se présenta rapidement, pourquoi ne pas gagner

de salaire et faire de bénévolat en même temps, après tout il était un " sur-homme" ( à but non lucratif j'ai dit!) de plus, 98 % de ses collègues étaient des cas désespérés alors ils trouverait des missions à foison, sans perdre de temps, à les chercher. C'est ainsi qu'il crut pouvoir se débarrasser de la matière noir qui

avait, naguère, absorbé son karma. C'est ainsi qu'il... Se mit le doigt dans l'œil!

Si l'omission est l'ennemi du vrai alors ne lui restait plus qu'à être vraiment faux!

Il s'en retourna ainsi vers Bernie, une pauvre enfant de ... 28 ans, perdue, dans l’univers, telle une naine

blanche qui chercherait désespérément à exploser contre une géante rouge....

Martin avec son cœur de géant lui offrit la Supernova de sa vie, créant ainsi la galaxie du parfait

Nihilisme (imaginez à quel point cela aurait été drôle s'ils avaient eu pleine conscience de ce qu'ils faisaient!).

Martin se délectait depuis son premier biberon, d'alcool, il en remercia d'ailleurs, sa si responsable

Génitrice. Alors cette belle substance ne lui suffisait plus dans les pertes de mémoire temporaires qu'il

essayait de piéger en son sein. Augmentant les doses, il avait le taux d'un homme souffrant d’un coma

éthylique. Pourtant il était " réveillé".

les drogues étant trop chères, ne lui restait plus que la rédemption.

Au départ, tel le parfait petit faux gnostique, il croyait en cette déité supérieure qui avait mal fait les

choses et pour ainsi dire, lui! Il était " en colère contre l'univers" comme il le clamait…sans

cesse… (Mais si vous osiez lui demander ce qu'était l'univers à ses yeux, au paroxysme de la déception

vous, vous rendiez, assez vite, compte de son égocentrisme...). Ainsi la Propition l'avait-elle noyé, il

devait littéralement se racheter un karma, mais comme ce cher Karma ne se monnaye pas de façon

matérielle, il faudrait cette monnaie spirituelle... L'âme!

En sommes, un Belzebuth de bas étage "revoyait" le jour en ce cher Martin, loin de les acquérir il se

prônait tel le Grand Rédempteur, celui qui rachèterait les âme humaine, au travaille de son corps, et, de sa propre âme ( bizarre, c'est aussi ce que prétendait un fameux messie...);

Grace à ses réminiscences, loin de penser commencer à "aider" il comprit qu'il avait déjà, depuis

longtemps, eu ce rôle, sans en être conscient, tel un "élu qui découvrirait sa destinée après avoir vécu les épreuves", au dos d’un paquet de céréales…

Et quelles épreuves!

Bernie serait ainsi sa première sauvée... Consciemment, il l'éveillerait au monde, au vrai, celui dont il était le seul à avoir la connaissance absolu, car "trop écorché et trop intelligent" pour n'être qu'un simple

humain comme les autres.

Et c'est ici que nous observons cette chère tournure, ce carrefour qui appel à tous les sophistes et

formateurs de simonie de ce monde, l'absence d'humilité, loin de le nettoyer devait signer sa définitive

entrée, où il fait tout le "temps" chaud!(Eh oui les panneaux d'indication sont vraiment important!).

Il considéra Bernie, puis s'en servit tel un animal de compagnie, mais cela il ne le voyait pas, car, disait

vouloir l'aider et se mit ainsi, bille en tête de se mettre en couple avec elle afin de la "façonner", alors que, en réalité, elle ne lui servait qu'à fuir sa solitude, celle qui le rongeait et faisait tourner en boucle,

les souvenirs de sa mémoire torturée.

Il ne l'appréciait que peu, mais il devait rester avec elle afin de " l'aider", comme il se le répétait chaque matin tel un « mantra surchauffé ».

Il lui proposa ainsi de l'accompagner chez Echosland (une esclave de plus!), il pourrait ainsi être à ses

Côtés, tout le temps (et, tel un logo sur un t-shirt, se vanterait, auprès de ses collègues pour qui il n'avait

"aucune estime », le faire-valoir, d'une once de vie sociale...).

Comme, 95% des survivants d'Echosland, elle devint la prisonnière d'une société tyrannique, consciente mais impuissante face aux chaînes qui s'enroulaient autour de son cou (3% ne survive pas assez

longtemps pour être totalement piégés et les 2% restants sont ceux qui ont survécu et trouvé, une scie à

métaux). Se laissant rongée, tel un morceau de gruyère attaqué par une horde de rats d'égouts, elle n'avait que pour seule aide, ce petit Martin, qui troué par le temps et absorbé par Echosland depuis son premier

jour, ne fit qu'accélérer sa chute, et oui il s'accrochait désespérément à son jouet et été bien plus lourd

qu'elle.

Cette "pauvre enfant" qui abandonné par, ses "méchants parents" ne supportant plus sa paresse et son

absence de réflexions. Utilisée par tous car elle était "trop gentille", ne trouva guère de réconfort auprès

de ce Martin. Il l'influençait, et l'infectait de ses vices.

Ce dernier voulant rester droit - car le plus difficile pour un élu et surtout l'indispensable, étant d'aider

mais de toujours dire la vérité (pardon! "sa" vérité!) - du ainsi, après 3 mois de vie commune dans le

goulag de son appartement et le capharnaüm de leur lieu de travail (ou bien respectivement capharnaüm

et goulag?). Lui révéler - attention ici, c'est digne de l'apocalypse de saint jean-:

  • " je ne t'aimais pas, je ne t'aime pas, et ne t'aimerais jamais, tu n 'es pas mon idéal, trop faible

caractériellement autant qu'intellectuellement, mais je veux que tu restes, car tu n'as personne et

je t'aiderai à tendre vers la perfection. Néanmoins, lorsque ma mission sera accomplie, alors

nous, ou plutôt, je te ferait mes adieux" (aurais-t-on du mettre une alerte "tête de melon"?).

cette Bernie, qui n'avait guère jouit de cette révélation seule, car, il était trop généreux pour ne

pas la partager autour de deux collègues, fut tellement « touchée », qu'elle accepta cette adieu à venir, oui, Martin était trop bon avec elle, et en plus il l'aiderait à être meilleure, à refaire surface dans cet océan (pour ensuite aller se cogner contre un iceberg!).

Ainsi, ils se nourrissaient chacun de la solitude l'autre pour trouver une raison d'exister, mais si Bernie

était une imbécile, Martin au contraire ne faisait que porter des œillères pour se rassurer. Toutefois,

Martin se rendit compte que la confession que lui avait, un jour fait Bernie était vraie, en effet, ses

neurones ne lui permettaient aucune mémoire à longue durée, et c'était en elle, dans ces cellules souches, dans ses neurones…

Elle pouvait oubliait, une « vraie heureuse » ! Elle avait, elle, la dernière personne à laquelle il aurait cru, le miracle, le don, qu’il avait toujours cherché. Elle détenait la rédemption de Martin, entre ses deux

hémisphères !

Un jour, alors qu'Echosland recevait une nouvelle cargaison de marchandise, il découvrit un nouveau

produit, une cuillère à glace qui comme le disait l'emballage, pouvait même faire des boules à partir des

icebergs. De cette façon, notre « marin dysfonctionnel », très consciencieux, demanda à Bernie " puis-je t'emprunter quelques neurones?". Loin d'être éveillée face à la portée de sa question, elle accepta avec « plaisir ».

Dans le magasin empli de clients et avec deux autres collègues, instantanément à sa réponse, il s'arma de

« sa super cuillère », et la planta dans le crâne de cette idiote( qui malgré la douleur, réprima un petit cri

de peur, que son sauveur ne soit blâmer). Pendant, que le sang coulait des deux côtés de ses tempes, il

continua de trifouiller jusqu'à atteindre le cerveau, duquel il en extirpa une boule,( une, comme celles des glaces à la fraise, pas comme la vanille!). Ses collègues, choqués et tétanisés par ce geste digne d'un film d'horreur, soudain et imprédictible, crurent d'abord à une farce. Mais, lorsqu'ils comprirent que c'était bel et bien de l'hémoglobine et non du jus de tomate, il était déjà trop tard, car Martin brandissait sa cuillère

avec sa boule de cervelle et commença à…l’insuffler (d’après ce qu’il avait lu des coutumes égyptiennes, il savait que le canal reliant ses narines à son cerveau, était le chemin le plus court !), alors que la pauvre Bernie gisait au sol, la vie ayant déjà quitté son corps.

Quelques jours plus tard :

Bernie, était encore morte...

Martin incarcéré mourra aussi. Les médecins légistes déclarèrent une intoxication alimentaire.

Et bien sûr, Echosland et son personnel se remirent rapidement du choc, trouvant qu'il fallait recycler cet évènement afin de, désacraliser le traumatisme, utilisant ainsi, les enregistrements de vidéos surveillance du funeste jour, pour faire de la pub pour leur cuillères à glace, (par esprit responsable, ils firent ajouter la mention:" Ceci n'est pas un jouet, et ne pas trépaner les cerveaux des gens avec!").

La bonne nouvelle, fut que ces fameuses cuillères furent la meilleure vente annuelle d'Echosland et les responsables, ne rechignèrent pas à se féliciter d'avoir prouvé la bonne qualité de leurs produits en vente!

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