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"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé dans son lit en une véritable vermine"(F.Kafka: La métamorphose)

par Roger Kint

"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé dans son lit en une véritable vermine"(F.Kafka: La métamorphose)

(about the picture:For more from Anthony Geoffroy visit anthonygeoffroy.com)

"C'est de la pourriture que naissent les fleurs..." mais toutes les fleurs ne sentent pas la rose!

En 1928, alors que le biologiste Alexander Fleming, travaillait différentes cultures de staphylocoques, il découvrit dans le désorde qui faisait office de laboratoire, la Penicilline ( du moins il la nomma ainsi). Ce champignon, dont la production à grande échelle ne sera un succès que 20 ans plus tard, permettra un bon " fonctionnement" des antibiotiques.

Voici comment nous pourrions au mieux introduire l'arbre généalogique, de Pillicin.

Pillicin, était en fait classé parmi les faux vrais fervents collaborateur d'Echosland. Âgé d'une trentaine d'années, il avait travaillé pendant 10 ans dans le milieu du pressing cérébrale, dans la section de l'intermédiation cérébrale via les médias. Du moins c'est ce qu'il revendiquait à tout va.

Nous observerons Pillicin, sur deux plans:

-1)L'observation morale et psychologique.

-2)L'observation "hyppocratique" d'un organisme digne d'une arme biologique.

La première se fera rapidement, car tel, le digne employé d'Echosland, il ne devait déroger au comportement plus que douteux ainsi qu'aux vices associés de ce premier.

Comme nous l'avons dit, Pillicin arriva après 10 ans de travail dans un secteur, qu'il croyait injustement différent d'Echosland. Il avait rebondit de contrats à durée déterminée à d'autres, n'ayant jamais eu " l'attitude" du parfait petit mouton n'émettant jamais d'opinions personnelles; comme il aimait à le revendiquer. Il établit ainsi, son propre mythe, de la personnalité plus qu'originale qui serait à jamais un habitant du Mont Olympes, c'est à dire un "leader" et non un être attaché aux conventions socio-culturelles, tel un vulgaire terrien...

C'est pourquoi quoiqu'il porte ou pense, cela ne pouvait être qu' hors du commun, et digne d'Albert Einstein lui même. Il se présentait comme le Picasso des mots et des pensées ( même si ce que les autres voyaient, fut plus un Picasso des maux et des sots).

Cette illusion, dont il ne cessait de rabâcher les oreilles de ses collègues, était ainsi bâtit et, ne lui restait plus qu'à lui faire honneurs.

Son égocentrisme de renom l'entourait, comme une bille de gélatine. Et, c'est cette Pseudo-gélatine même, qui empêchait toute vérité de l'assaillir, en effet elle absorbait les chocs mais laisser respirer son arrogance et pire encore, ses odeurs...

Puisque, nous abordons le sujet des odeurs, passons à notre deuxième observation.

En tant que digne successeur de la pénicilline, Pillicin, ne pouvait échapper ( et surtout, ne voulait) à une physiologie et une hygiène digne de ce nom!

Il était l'être "unique et impossible à reproduire"( comme il le clamait haut et fort), alors son hygiène de vie en allait ainsi. Il adorait revendiquer le fait qu'il ne se lave pas pendant plusieurs mois, d'une part, des siècles auparavant les gens ne se lavaient pas autant et pourtant il y 'avait des centenaires ( peut-être était-il dyslexique, et avait-il mal lu l'article historique?). D'autre part, une "dresseuse" de cheveux lui avait un jour dit, que sa texture capillaire était magnifique et ainsi devait-il en prendre soin et ne pas les abîmer par l'usage de produits chimiques ( l'anecdote ayant été "transformée" par les propres soins de Pillicin- la seul chose qu'il avait de propre d'ailleurs- il ne raconta jamais qu'en fait elle ne voulait pas l'avoir comme client de peur de voir tout son matériel de travail contaminé!).

Son asepsie ne se résumait guère qu'à une "fantaisie hydrophobe". Car, de manière latente, il cultivait son mirage par l’absorption exagérée d'éthanol ( et c'est bien la seul chose qui lui accorda un sursis dans la mutation de son corps).

En conséquence, avec une audace d'aplomb, il venait fagoté tel un ermite englobé d'une aura suintant l'alcool, en revendiquant qu'il préférait prendre soins de ses beaux habits et de les réserver pour sa vraie vie qui se déroulait en dehors de son lieu de labeur ( pour ne pas dire un condensé de beuveries en tous genre, accoutré de chemises et autres loques jamais vu).

Tout cela aurait pu se poursuivre pendant des années encore, si seulement...

Un jour, une de ses collègues, qui faisait parti des derniers à le supporter, le surpris à dérober des papiers dorés, indignée et le blâmant d'avoir fardé, pendant des années, son attitude de larron derrière de faux semblants, cria à la traitrise. Puis, prise de pitié ( face à une fausse dépression, passagère de ce cher Pillicin), elle lui laissa une dernière chance de faire amende, lui intimant l'ultimatum de stopper ce genre de pillage sans quoi elle devrait le dénoncer aux administrateurs.

(pendant des années, il avait comblé son attitude dilettante par de grands discours, ainsi que son maraudage récurrent sous un faux bien être)

L'ultimatum imposé, était composé de deux principales résolutions, travailler de manière plus ardue et abandonner la boisson des vauriens.

Pris de panique, et immergé dans des dettes personnelles, il ne pouvait perdre son poste. Il s’évertua donc, à aborder la "convention des justes". S'abonnant à un nouveau code de conduite, c'était pour lui, un chemin ardu.

Toutefois, il devrait payer le prix de son immoralité passée pour se racheter.

Son corps qui pendant des années avait été habitué à ingurgité une certaine dose d'alcool fut brutalement désintoxiqué.

Cependant ce qu'il ne su, jamais, c'est que son plus grand vice était celui qui lui avait accorder des années supplémentaires sur Terre. Étant donné son hygiène et sa parenté à certaines bactéries, son corps, un agent pathogène à échelle humaine, avait bloqué la décomposition grâce aux molécules d'hydroxyle.

Au fur et à mesure que les jours passèrent, son métabolisme qui pendant des années avait torturé ses camarade, avec des odeurs corporelles, et spores de maladies en tous genres ( en effet, en sa présence, certains tombaient malades), finit par se retourner contre lui même. Ainsi après des mois de réhabilitation, il se réveilla un matin découvrant des plaques rougeâtres, et des pustules sur son corps.

Au début, il prit peur, puis se rassurant et préférant consulter un livre plutôt qu'un médecin, qui comparé à lui même n'avait de plus qu'un bout de papier, il se dit que ce ne devait être qu'une allergie. Néanmoins, les plaques et pustules se répandirent, bientôt, sur tout son corps et il devint plus difficile de les camoufler. Entendant parlé de crèmes miracles, il du subtiliser du papier doré dans un magasin d'Echosland ( et oui! il avait certes arrêté de chopiner mais jamais de voler), il l'acheta mais cela ne changea absolument rien. Toujours, préférant investir son argent dans des kilts plutôt que de payer un "charlatan" dont la bible serait le Vidal, il décida que puisque sa pensée était forte alors de par cette dernière, il arriverait à bout des plaques rouges et maintenant, noires...

Quelle terribles erreur! Son corps qui avait de tout temps, abrité des antigènes de toutes sortes, se retournait contre lui, comme pour se venger de l'avoir maltraité pendant des décennies. Ainsi celui qui était en vie, devait témoigner sans plus aucun recours, d'une putréfaction interne. Les pustules et furoncles se faisant de plus en plus virulents, Sa collègue décida d'appeler les services sanitaires, de peur de se voir elle même contaminer.

Ne sachant ce qu'il lui arrivait, il se vit prit de force en pleine journée, alors qu'il se cachait au fond du magasin ( en effet, les administrateurs, voulant se prévaloir d'une quelconque charité, ne purent se résoudre à le congédier mais lui ordonnèrent de travailler à l'abri des regards, de peur de ne voir leur clientèle décroître de façon fulgurante).

Tel un rat de laboratoire, il passa des semaines dans un centre, à supporter un panel de test, qu'il ne compta plus. Malgré les biopsies, prises de sang, scanners.... Les scienifiques ne trouvèrent aucune origine à son mal. Ils savaient que ce qu'il avait n'était pas transmissible ( l'ayant laissé successivement, 10 jours avec des cafard, rats, souris, et, singes; aucun animal ne fut lésé. Même l'inconnu orange en phase terminale d'une maladie incurable et dont le système immunitaire était absent, n'eut aucune séquelle).

Peut être Pillicin, n'avait -il pas complétement tort sur une origine psychosomatique de ce mal?

Son corps se décomposait de plus en plus, le plus étrange, étant que ses organes n'avaient aucun problème, seul sa chaire, ses muqueuses, et articulations étaient touchés.

Un jour, ces gardiens de la santé firent une découverte extraordinaire:

oui, Pillicin était unique... et incurable! Mais, grâce aux cellules infectieuses de son corps, ils purent développer un vaccin contre la moisissure. Le félicitant d'une grande participation dans le "sauvetages des murs", ils le remirent en liberté, lui attribuant une poignée de papiers dorés comme remerciements, et un T-shirt portant la mention en lettres d'or, fluorescentes dans la nuit:" Je vous ai sauvé des champignons!"

Pillicin finit rongé de la tête au pieds, les gens l'évitaient pensant qu'il était porteur de la peste version 2.0, pourtant, son ego prit une ampleur extraordinaire, effectivement il était unique et cela ne le rendait que plus intéressant... dans le monde virtuel qu'il s'était crée.

Les décideurs d'Echosland, eurent vite fait de le remplacer, ne le considérant que comme un employé-mouchoir de plus. Mais lorsqu'il revint, à court de monnaie doré, les supplier à genoux de le reprendre ( littéralement, car ses articulations l'avaient abandonnées, et ne voulant acheter de chaise roulante, il se servit d'une vielle planche à rouler, qu'il avait conservé dans le capharnaüm qui lui faisait office d' appartement), il créèrent un poste rien que pour lui. Il travaillait, désormais, comme "chef des déchets de la cave". Personne ne le voyait et par la même occasion, ils pouvaient récupérer une partie de son salaire pour se rembourser sur les sommes qu'il avait truander (car ce parasite des temps modernes, en prise à une hallucination, et en se croyant partir vers l'au delà, avait recherché la rédemption, ainsi, avant que les médecins de la sécurité nationale ne trouve, il avait juste eu le temps de se confesser au téléphone auprès d'un responsable) et aussi, le recycler, car "à Echosland on recycle même les échos d'inepties!"

Finalement, Pillicin eut ce qu'il voulait, il devint le mythique homme des caves d'Echosland, tous ses collègues parlaient de lui et sa renommée fut aussi grande que celle du Roi invisible, mais cela est une autre histoire...

"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé dans son lit en une véritable vermine"(F.Kafka: La métamorphose)
"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé dans son lit en une véritable vermine"(F.Kafka: La métamorphose)
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